Article paru dans La Voix Du Nord du vendredi 11 mars 2011.
 

Des habitants profitent de la Journée nationale de l'audition pour tester gratuitement leur ouïe


Malentendants ou simples curieux, les Lillois étaient au rendez-vous, hier, à la mairie. ...

À l'occasion de la Journée nationale de l'audition, la ville proposait au grand public de venir tester son ouïe. Une centaine de personnes étaient attendues par les associations et spécialistes de la prothèse. Des visiteurs certains de trouver une oreille attentive à leurs problèmes d'audition.

Hier, toute la journée, des professionnels proposaient des tests auditifs gratuits à la mairie de Lille.  

« Ah, c'est ici ! », s'exclame une dame en poussant la porte de la salle 1, au premier étage de l'hôtel de ville. Les tests auditifs gratuits, organisés de 9 h à 17 h, attirent du monde. Même s'il faut s'éloigner des stands du hall pour trouver les deux professionnels chargés des dépistages.

Dans la salle, les visiteurs attendent en silence. C'est au tour de Gisèle de passer les écouteurs et de s'installer devant l'écran d'ordinateur. Avant de commencer, la quinquagénaire précise qu'elle entend parfaitement. « Je n'ai jamais fait le test avant, mais on ne sait jamais. Parfois, on croit entendre correctement, mais certaines tonalités nous échappent. » Une fois le casque audio sur la tête, le patient reçoit des sons tantôt graves, tantôt aigus, dans l'oreille droite ou l'oreille gauche. À lui d'indiquer d'un geste de la main (gauche ou droite en fonction du côté où le signal a été émis) s'il perçoit quelque chose. Le professionnel remplit un graphique, qui indique la perte de décibels par oreille. Pour Gisèle, tout est correct. Claude, en revanche, porte une prothèse auditive depuis six ans. Le retraité est venu faire un dépistage parce que « c'est tellement long pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste ». Son test le confirme, « l'oreille gauche est vraiment plus faible ». Les dépisteurs l'encouragent à se rendre chez l'ORL. « On est juste là pour cerner le problème », souligne Marie-Sophie Janssen, du laboratoire Entendre.

Prévention chez les jeunes

Dans le hall de la mairie, l'atmosphère est plus détendue. Sur les différentes tables installées pour l'occasion, documentation et appareils auditifs de dernière génération se côtoient. Francine passe de stand en stand. Elle récolte des informations pour son mari et son père. « C'est pas évident de leur dire qu'ils ont besoin de faire soigner leur surdité, explique-t-elle. J'espère que tous ces papiers vont les convaincre. » Déléguée aux personnes handicapées, Sylviane Delacroix se réjouissait de cette journée, « la plus importante en ce qui concerne l'audition ». L'adjointe au maire soulignait les progrès faits pour les malentendants, notamment dans les lieux culturels de la ville, avec la mise en place de transcriptions en langue des signes. Elle déplorait en revanche une faible sensibilisation des plus jeunes : « On communique d'abord sur les personnes âgées, mais on veut aussi améliorer la prévention dans les collèges et lycées. » À bon entendeur... •

C. W.